La rédaction d’un plan d’entreprise permet d’apprécier ses propres capacités et les chances de succès de l’entreprise, même si la rédaction d’un tel plan ne constitue pas en soi une obligation légale.
Ce plan sera également utile pour toute personne qui souhaite obtenir un financement auprès d’une banque, car ces organismes sollicitent toujours la communication d’un tel plan afin de décider de l’octroi ou non d’un crédit.
Il existe de nombreux plans types qui peuvent être utilisés par l’entrepreneur débutant en vue de procéder à l’élaboration de son plan d’entreprise.
Généralement, l’on retrouve dans un plan d’entreprise les éléments suivants qui permettront aux futurs indépendants d’apprécier leurs situations et les perspectives d’avenir et de réussite :
- un bref curriculum vitæ du candidat entrepreneur (aptitudes, formations, qualifications, connaissances linguistiques, informatiques, expériences professionnelles passées, références d’anciens employeurs et personnes de contact, temps à consacrer à ses activités propres, etc.) ainsi qu’une description précise des activités projetées ;
- la forme juridique choisie (société ou entreprise unipersonnelle) et les raisons d’un tel choix. Ce choix peut être guidé par des considérations fiscales, par la nécessité ou non de lever des fonds à investir dans l’entreprise par des tiers, par la nécessité ou non de collaborer avec d’autres personnes sur pied d’égalité ou non, en vue d’assurer l’exercice de l’activité projetée, la possibilité de reprendre une société existante, etc. ;
- le groupe cible étant le groupe auquel sont destinés les produits vendus ou les services délivrés dans le cadre de l’activité projetée. Il s’agit en fait des clients que l’on espère conquérir dans l’exercice de l’activité ;
- les besoins auxquels répondra le produit ou le service que l’on envisage de commercialiser, les trends visés. Le produit ou le service a-t-il une chance d’être acheté ? Ceci permettra d’apprécier les chances de succès et les menaces qui pèsent sur l’entreprise ;
- l’identification des produits ou des services concurrents et ce qui distingue le produit ou le service des produits ou des services concurrents déjà présents sur le marché. Ceci permettra de cibler les points forts ainsi que les points faibles du produit ou du service et permettra d’apprécier s’il convient de modifier ou non le produit afin qu’il trouve sa place sur le marché ;
- une étude marketing. Quel est le prix du produit ou du service offert ? Comment en assurer la promotion ? Quels sont les coûts liés à la pénétration du produit ou du service sur le marché existant ? Où auront lieu les ventes et comment se fera la distribution ? Faut-il, p.ex. passer par les grandes chaînes de distribution ou par un réseau de plus petits commerces, faut-il créer des points de vente ou un point de vente pilote ? etc. ;
- le plan financier. Que vont coûter les activités envisagées et que vont-elles rapporter ? Quel sera le niveau des liquidités ? Quand l’argent rentrera-t-il et quand faudra-t-il en sortir ? Quels sont les frais fixes (cotisations sociales, loyers, assurances, voitures, fournitures d’énergie, personnel, contrat d’entretien récurrent, autorisations administratives, etc.) indispensables à l’exercice de l’activité ?
Ce plan financier est un élément important de la phase de réflexion préalable au démarrage de l’entreprise et constitue une obligation légale préalable si l’on veut constituer une société.
Il permettra d’estimer toutes les charges liées à l’activité et le chiffre d’affaires estimé.
Tenant compte des exigences accrues édictées par le Code des sociétés et associations, l’appel à un expert-comptable est fortement indiqué pour l’aide à l’élaboration de ce plan.
Parfois, après examen du plan, l’on peut arriver à la conclusion que le produit ou le service n’est pas viable sur le marché car il ne pourrait être rentable que moyennant un prix que le marché n’est pas prêt à consentir, notamment eu égard aux prix de la concurrence. Dans un tel cas, il vaut mieux renoncer.
En principe, un plan financier envisage la situation de l’entreprise pour une période de deux à trois ans minimum.
Une fois tous ces éléments établis, le candidat entrepreneur pourra décider si ses moyens financiers propres sont suffisants ou s’il devra faire appel à d’autres sources de financement et sous quelle forme – emprunts (durée, taux, montant, etc.), prises de participation par un tiers dans le capital de la société (montant, pourcentage, pouvoir de cet associé, etc.).